Population : 2 241 habitants. Altitude : 252 mètres.
Saint-Amour, ville frontière de la Franche-Comté, est une des plus anciennes cités de cette province où elle était déjà connue au 6ème siècle sous le nom de « Vincennes la jolie ».
Appartenant à diverses maisons : bourguignonnes, allemandes puis espagnoles, elle fut toujours convoitée par les rois de France : Louis XI, Henri IV, Louis XIII, et Louis XIV. Durant deux siècles de 1477 à 1678, elle connut le sort tragique des villes frontières et subit cinq conquêtes, soutint trois sièges dont le plus terrible fut celui des armées de Louis XIII, en 1637. Elle fut enfin annexée au royaume de France grâce au traité de Nimègue, en 1678.
La ville se remit très lentement des guerres de la conquête française et de l’épidémie de peste qui sévit en 1636-1637. Ce n’est

Les quatre monastères : Augustins, Capucins, Visitandines, Annonciades Célestes, et leurs églises, installés avant la conquête française, contribuèrent à donner à la cité une vie religieuse active et à y attirer commerçants et artisans.
Sa situation stratégique sur la route de Lyon à Strasbourg lui valut d’être promue au grade de subdélégation (sous-préfecture) en 1756 ; elle le restera jusqu’à la Révolution.
La ville ne fut pas épargnée par les orages de la Révolution et donna sa part de volontaires aux armées de la République, beaucoup de nos braves soldats devinrent officiers et parmi eux, Claude-Marie Meunier s’éleva au grade de général de division dans les armées du Premier Empire.
Au 19ème siècle, l’industrie marbrière en plein essor, permit la révélation de sculpteurs de talent tels que Pierre-Marie Prost ou Louis-Léopold Chambard. Les marbreries qui atteignirent le nombre d’une dizaine et comptèrent jusqu’à 200 employés connurent leur âge d’or entre 1880 et 1914.
Après la Première guerre mondiale, la contrée connut un nouveau regain d’activité avec la création de la Manufacture de tôlerie dirigée par un homme d’exception, Ferdinand Fillod, l’un des concepteurs de la maison métallique préfabriquée.
Entre les deux guerres, de nombreux artistes internationaux apprécièrent le charme de notre cité et y séjournèrent régulièrement ; parmi eux, Firmin Gémier, fondateur du Théâtre National Populaire et son épouse, la comédienne, Andrée Mégard originaire de St-Amour, Jeanne Frère dite Hatto, cantatrice de l’opéra, Marcel Moyse, flûtiste de réputation internationale aimaient séjourner entre nos murs. Plus près de nous, Lucien Febvre, historien de renom et Léon Werth, homme de lettres, en apprécièrent le charme et y établirent leur résidence secondaire.
Curiosités touristiques :
Il est intéressant d’observer les toitures du vieux St-Amour, couvertes de tuiles romaines. Elles rappellent aux visiteurs, que notre région appartient aux pays de Langue d’Oc. D’ailleurs, notre cité est située à la limite des pays de Langue d’Oc (droit écrit) et des pays de Langue d’Oïl (droit coutumier). Cette limite, qui sépare des modes de vies et des usages bien différents, suit une ligne allant de Tournus à Genève, et passe à une dizaine de kilomètres, au nord de notre cité.